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Pierre-Yves Geoffard : Le Prix de l'Argent
Jeudi, 11 Février 2010 20:20

Pierrre-Yves GeoffardPierre-Yves Geoffard est économiste et directeur de recherche au CNRS. Ses principaux domaines de recherche concernent l’économie publique, l’économie de l’incertain et les fondements micro-économiques des politiques de santé.

Thème de la conférence :

Le Prix de l'Argent

Conférence donnée dans le cadre du cycle des conférences du centre culturel du Hâ 32, portant sur : "Echanges, mais à quel prix ?".

Pierre-Yves Geoffard commença sa conférence en disant que les économistes savent expliquer le prix des choses et non leur valeur car celle-ci est plus éthique et comporte des aspects plus généraux.
Etant lui-même un économiste il a dit ne pas pouvoir réellement répondre au sujet qui lui été imposée par le centre du Hâ. Il a donc fait un exposé sur la spéculation et ses dérives.
Il ajouta une citation d’Oscar Wilde : « Le cynisme consiste à voir les choses telles qu’elles le sont et non telles qu’elles devraient être. », pour illustrer une théorie selon laquelle la valeur n’a pas besoin d’argent. En effet, la valeur proviendrait de l’échange en lui-même et non d’un prix fixé auparavant.

La théorie moderne de la valeur est une théorie de la valeur sans théorie de l’argent, c'est-à-dire que la valeur d’un bien est la valeur d’usage et l’échange se fait par rapport à un gain potentiel à l’échange. En effet, autrefois l’échange se faisait sous forme de troc sans argent : le boulanger donnait du pain, et le crémier lui donnait du beurre en échange. Les deux parties y étaient gagnantes car le boulanger n’aurait pu manger son pain sans beurre, et vice versa. De nos jours cela est de plus en plus difficile avec l’apparition de grandes surfaces où tout est disponible.

Ensuite, P.Y. Geoffard s’appuya sur Aristote pour constater deux aspects de l’argent : Il y aurait  un vice et une  vertu (Pour l’argent, la vertu est qu’il facilite l’échange vu que c’est une unité de compte et le vice est la spéculation).
Il soumet l’idée que nous devons avoir confiance en l’argent pour que celui-ci ait une valeur fixe et donc ne plus avoir de problèmes temporels, c'est-à-dire que l’argent arrête de varier. D’ailleurs la monnaie liquide ne peut avoir de valeur que dans la confiance. En effet le terme de monnaie fiduciaire qui le désigne vient du mot « foi ».
Par ailleurs, le musicien Bach aurait une théorie sur l’argent que M. Geoffard nous a exposé : l’argent serait une forme de passage de témoin à des générations futures comme dans un relais.

Enfin, il aborda un point récent en parlant de la spéculation, acte pouvant se faire sans argent. Il faut y faire attention car comme nous l’avons vu en 2008, les bulles spéculatives finissent toujours par éclater. La confiance en l’avenir est la base de la spéculation puisque celle-ci repose sur les anticipations futures.

Pour conclure M. Geoffard rappela que pour connaître le prix de l’argent nous devons avant tout  comprendre le mécanisme de la confiance, qui est difficilement analysable vu le nombre de facteurs qu’il prend en compte et les expériences passées. De plus, les comportements de la population sont souvent irrationnels et imprévisibles. Il faut être extrêmement vigilant car la confiance est lente à se créer mais se défait rapidement.

 

Compte rendu rédigé par : Nicolas Bouyer, Brian Knipe et Dany Samad
ECT2 – Promotion 2008-2010.

 

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Fiche de présentation de la CPGE Brémontier
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