Voyage de Promo sur Paris : ESCP, Orsay,... |
Dimanche, 07 Avril 2013 16:16 | ||||||
Les 5 et 6 février 2013, les deux promotions de la classe préparatoire ECT se sont rendues à Paris.
La Transition Très loin des codes traditionnels de l'école des Beaux Arts, l'Impressionnisme a marqué une rupture progressive dans le milieu artistique. Jusqu'au XIXème siècle c'est la peinture académique qui est au sommet, une peinture à valeur éducative représentant le plus souvent des faits historiques ou des sujets religieux et mythologiques. Appelée aussi le "grand genre" en raison de l'utilisation de toile grand format. Ce mouvement, proche de la perfection, se caractérise par le respect des lignes, des couleurs et des jeux de lumières. Un archétype pictural adepte des détails méticuleux, des silhouettes bien définies et proscrivant toutes traces pouvant révéler le passage du pinceau sur la toile. Jean Léon Gérôme, pourtant très attaché à cette peinture académique (tableau précédent), va lui aussi se détacher peu à peu des modèles traditionnels, notamment de la représentation iconographique du Christ, par un jeu d'ombres déroutant, plus proche du naturalisme et de ce qu'il a pu voir de ses propres yeux en terre Israélienne.
De nombreux peintres ont "préparé le terrain" pour les impressionnistes. C'est le cas de Manet qui termine sa formation alors que celle des futurs impressionnistes débute à peine. Son tableau Olympia exposé en 1865 et représentant un nu inhabituel, scandalise. Les débuts Impressionnistes À peine âgés d'une vingtaine d'années vers 1860, ceux qu'on appellera les impressionnistes, vont rejeter tous les codes traditionnels ainsi que l'école des Beaux Arts, sauf Renoir qui continuera d'y puiser certaine technique. Dans les années 65, ils tentent d'envoyer leurs œuvres au Salon. Ce n'est pas toujours un succès mais quelques œuvres de Renoir ou Pissarro seront finalement exposées. En 1873, lassés d'être rejetés, ils se réunissent sous forme d'association (" société anonyme des artistes peintres, sculpteurs graveurs") afin de réaliser des expositions indépendantes. Le terme "Impressionnisme" commence à être utilisé du grand public, dès lors que le critique d'art Louis Leroy, revenant d'une de leur exposition, nomme son article L'exposition des Impressionnistes, s'inspirant notamment du titre du tableau de Monet : Impression, soleil levant. Cependant, les peintres parlaient déjà "d'impression" pour qualifier la première sensation qu'ils apposaient sur leurs toiles. Branche du réalisme et proche du naturalisme, le peintre impressionniste, comme le disait Gustave Courbet, se doit de représenter ce qu'il voit et ce qui appartient à son époque.
Les peintres impressionnistes sont souvent accusés de ridiculiser les œuvres de grands peintres, puisqu'ils les reproduisent parfois mais en utilisant leur technique. C'est le cas de Edouard Manet avec Le déjeuner sur l'herbe qui s'inspire de Raphaël et provoque le même scandale qu'avec son précédent tableau, "Olympia". Il sera alors refusé par le jury du Salon. A la suite de nombreux refus, Napoléon III, impose aux jurés, l'organisation d'un 2nd Salon, appelé le "Salon des refusés", afin de donner une seconde chance aux peintres. Les jurés se concerteront finalement et accepteront l'œuvre de Edouard Manet, deux ans plus tard, afin d'éviter un autre Salon des refusés. Heureusement, les impressionnistes n'étaient pas seuls contre tous. Fantin-Latour leur rendait souvent hommage en dépeignant Manet et Renoir sur ses tableaux. Aussi, Zola défendait leur style, bien qu'il ne les comprenait pas toujours. Le style impressionniste Les impressionnistes, friands de la peinture en plein air, se trouvaient souvent réunis. C'est pourquoi il est possible de retrouver des paysages similaires chez différents artistes. Cela prouve l'influence perpétuelle qu'ils pouvaient avoir entre eux. Leur technique devient de plus en plus propre à leur mouvement, s'éloignant davantage de l'empreinte académique.
Les impressionnistes, peu fidèles à l'exactitude de la reproduction, n'hésitent pas, comme Renoir à modifier les paysages, si des éléments viennent perturber l'esthétique. Ou bien à réaliser une mise en scène, comme Edgar Degas avec L'absinthe (1873), qui avait fait appel à une actrice pour lui servir de modèle.
Peindre ce que l'on perçoit, la première impression, tout simplement. Pour admirer la profondeur de La rue Montorgueil (1879) de Monet, il faudra faire quelques pas en arrière. En effet, pour distinguer cette ligne de fuite il faut s'éloigner de l'œuvre car en se rapprochant tout paraît être "aplatis". C'est donc là une illusion, une sensation visuelle sur laquelle Monet a voulu jouer.
La dernière exposition Impressionniste C'est au XXème siècle, plus précisément le 15 mai 1886, que sera présenté la huitième et dernière exposition Impressionniste, dont Berthes Morisot, femme respectée et admirée du milieu, et Edgar Degas seront les principaux représentants, Monet et Renoir étant partis. L'initiative en revient à Pissarro, qui entend introduire dans le groupe ses nouveaux amis, Seurat et Signac. L'exposition, dans son ensemble, reçoit une critique plutôt élogieuse.
D'autres, comme Paul Cézanne, délaisseront l'influence Impressionniste. Une géométrisation des volumes et des perspectives différentes qui annonce l'arrivée du cubisme.
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