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Sortie au Grand Théâtre de Bordeaux
Lundi, 11 Novembre 2013 15:00
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Sortie au Grand Théâtre de Bordeaux
Pina Bausch
CAFE MULLER
Sacre du Printemps
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« Vendredi 11 Octobre, 20H, 2013, nous avons assisté à un ballet, composé de deux actes, le Café Muller, et le Sacre du Printemps, tous deux chorégraphiés par la célèbre Pina Bausch. Amateurs, nous voulions satisfaire notre curiosité insatiable, en profitant de places offertes par l’association de la prépa.

Compte rendu rédigé par Antoine Lundi et Marya Berber (Promotion 2014)

En entrant dans la salle, nous étions subjugués par sa beauté, par une danse particulière et saisissante sur un morceau de musique en discontinu. Le Café Muller nous captivait. Pas le moindre détail ou le moindre mouvement n’échappait à notre attention : les tables et chaises renversées, les corps qui se cognent, se heurtent, s’étreignent et s’entrechoquent, symbolisant la solitude, la douleur d’être soi, l’impossible relation à l’autre. L’entracte ne fut pas des moindres : la parfaite synchronisation et productivité des techniciens n’échappèrent pas au public, qui ne put se retenir de les applaudir plus d’une fois. En trente minutes ils changèrent totalement la scène, passant d’un décor de café, à un décor de collines : vingt centimètres de terre furent déversés méthodiquement sur le sol.

 

A la sortie, toutes les personnes venues assister au ballet restaient abasourdies, après un pareil spectacle. En descendant les quelques marches, vieilles de plus de trois siècles, nous gardions en mémoire l’atmosphère de la salle, une merveille architecturale, les balcons verts empire, ornés de dorures, de peintures et de lustres, -c’était la première fois que nous y entrions-, devant lesquels se jouait un spectacle revigorant et qui nous marqua à jamais. »


Pina Bausch :

Pina Bausch, née Philippine Bausch le 27 juillet 1940 à Solingen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne et morte le 30 juin 2009, était une danseuse et chorégraphe allemande. Sa compagnie Tanztheater Wuppertal est située à Wuppertal, en Allemagne.

PARCOURS :

Elle commence sa formation de danse à 14 ans à la Folkwang-Hochschule d'Essen, berceau de la danse-théâtre, dirigée par Kurt Jooss. En 1958, elle obtient son diplôme de danse de scène et pédagogie de la danse avec mention, ce qui lui vaut d'obtenir une bourse de la DAAD (Bureau d'échange pédagogique allemand) pour partir étudier à la prestigieuse Juilliard School à New York. À 19 ans, elle s'envole donc pour les États-Unis où elle poursuit ses études avec plusieurs chorégraphes, dont José Limón et Antony Tudor et travaille comme soliste pour plusieurs chorégraphes américains. Elle finit par une formation au sein de la Dance Company de Paul Sanasardo et Donya Feuer et en 1961, elle est embauchée par le Metropolitan Opera de New York et rejoint le New American Ballet.
En 1962, elle repart en Allemagne, rappelée par Jooss. Elle devient soliste du Folkwang-Ballett et assiste de plus en plus souvent Jooss dans ses chorégraphies. Au sein de cette formation, elle participe à de nombreuses tournées. À partir de 1968, elle se met à la chorégraphie et prend la suite de Jooss en 1969. Elle est directrice artistique de la section danse de la Folkwang-Hochschule à Essen jusqu'en 1973 et à nouveau de 1983 à 1989.
Dès 1972, elle donne aussi des cours de danse moderne. Arno Wüstenhöfer, directeur du centre artistique Wuppertaler Bühnen, la convainc en 1973 de rejoindre la troupe et d'en assurer la direction en lui laissant une grande marge de manœuvre et en lui permettant d'engager des danseurs de la Folkwang-Hochschule. En 1972, elle rencontre Dominique Mercy aux États-Unis, et l'invite à rejoindre sa compagnie à Wuppertal en 1974, lui confiant alors les rôles principaux. Depuis, le centre artistique de la danse de Wuppertal porte son nom (Tanztheater Pina Bausch). En 1976, lors d'une soirée consacrée à Bertolt Brecht et Kurt Weill, Pina Bausch rompt définitivement avec les formes de danse conventionnelles en expérimentant de nouvelles formes de cet art. Elle introduit le concept de danse-théâtre ou « Tanztheater » sur la scène allemande et internationale, provoquant à ses débuts de nombreuses critiques. En 1979, elle est invitée par Gérard Violette au Théâtre de la Ville à Paris qui dès lors sera une de ses scènes de prédilection, où elle a présenté plus de trente spectacles, dont de nombreuses créations mondiales.
Jusqu'au milieu des années 1980, le Tanztheater Wuppertal est le fleuron du ballet allemand, et une des compagnies allemandes les plus demandées au niveau international. Il reste toujours une référence aujourd'hui.

STYLE :

Contrairement à ses contemporains, Pina Bausch travaille non pas par rapport à des formes à reproduire, des pas bien définis, mais par rapport à l'anatomie du corps de chacun, aux possibilités qui sont données ou non aux corps. Elle interroge ses danseurs pendant tout le processus de création et creuse la vie de chacun, leur passé, pour les faire danser. Elle dénonce les codes de la séduction, la solitude dans le couple et travaille sur la communication dans les rapports hommes-femmes.
C'est une vision très pessimiste qui s'exprime par des petits gestes anodins répétés sans cesse jusqu'à devenir insupportables, ou par l'accumulation des danseurs sur scène. Souvent, dans ses spectacles, une femme reste impassible et engage une rupture ou une transition vers une autre scène.
Les « rondes à la Pina Baush » désignent ces petits gestes repris par les hommes ou les femmes ou les deux, une sorte de signature, même si elle les utilise moins en fin de carrière. Une autre marque est la fluidité qu'elle développe sur le haut du corps, induisant de grands mouvements de bras, la souplesse du buste. C'est un des exemples de langage ou de style par lesquels les chorégraphes ou les danseurs ont fait exister une autre danse.
Ses spectacles mêlent la parole et le jeu d'acteur à la danse, c'est pourquoi Pina Baush a été très appréciée des gens de théâtre, peut-être avant ceux de la danse. On a parlé d'opéra, de ballet, puis vers 1975-1976, de Tanztheater (théâtre de danse) pour qualifier son travail. Dans l’attention aux détails, ses chorégraphies organisées le plus généralement sous forme de saynètes décrivent les émotions, notamment dans les rapports entre les hommes et les femmes, souvent teints d'érotisme léger. Les spectacles de Pina Bausch sont également remarquables pour leurs scénographies hors du commun (montagne de roses, champ d'œillets, mur végétal, cascades d'eau...) ainsi qu'une constante dans les longues robes fleuries des femmes aux cheveux longs et hommes en strict costumes deux-pièces ou chemise, créés par Marion Cito. Ses pièces sont également marquées par les musiques du monde.


CAFE MULLER :

La source de Café Müller pourrait en partie être liée aux origines de Pina Bausch dont les parents tenaient un bar-hôtel à Solingen en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Bausch, née en 1940, raconte s'être cachée sous les tables du café lorsqu'elle était enfant, à observer et écouter les adultes, leurs peurs et colères, elle-même déclarant « passe[r] [s]a vie à essayer de donner une forme à ces émotions enfouies, évanouies ».
La scène, recouverte de chaises de bistro et de guéridons, est un espace que les danseurs doivent moduler pour pouvoir y circuler. Le corps du danseur est en perpétuel contact avec ce qui l'entoure : les chaises, les murs, le sol... Les contacts violents entre les interprètes et le décor (chocs contre les murs, les baies vitrées, les chaises) présentent des corps meurtris et douloureux. Certains danseurs évoluent durant l'ensemble de l'œuvre les yeux fermés et tentent de se frayer un passage dans le désordre perpétuel des chaises et tables, aidés par l'un de ses compagnons qui lui ouvre le chemin au dernier moment en déblayant violemment les objets.
Comme dans la grande majorité de ses œuvres, Pina Bausch met en scène dans Café Müller les problèmes de communication entre homme et femme et surtout les comportements codifiés qu'elle rend totalement dérisoires par son esthétique de mouvements. Une illustration caractéristique de cette idée de tension dans le rapport du couple, est la scène dans lequel un homme porte sa compagne dans ses bras et la laisse retomber, celle-ci revenant inlassablement l'embrasser et remontant dans ses bras aidée d'un troisième interprète qui réalise une douzaine de fois en accéléré les mises en place des corps et positions du couple.
La danse de Pina se nourrit d'expérience de la vie réelle, la communication étant réduite à des gestes stéréotypés, en particulier ceux de la séduction mais aussi des gestes du quotidien. La douleur des corps mais aussi émotionnelle des personnes est un thème récurrent de cette pièce.


Sacre du Printemps :

On considère aujourd'hui la partition d'Igor Stravinsky comme une des œuvres les plus importantes du XXe siècle qui a inspiré de nombreux chorégraphes tels que Maurice Béjart, Jean-Claude Gallotta, Angelin Prejlocaj, Martha Graham, mais aussi Pina Bausch.
Le Sacre du printemps représente un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, observent la danse à la mort d'une jeune fille, qu'ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps. C'est une série de cérémonies de l'ancienne Russie.

 

 

 

Premier tableau : L'Adoration de la terre

Deuxième tableau : Le Sacrifice

Contrairement aux précédents compositeurs russes qui acceptaient les techniques symphoniques allemandes, Stravinsky pour son Sacre du printemps a utilisé des méthodes complètement « anti symphoniques », avec des éléments non développés. Des blocs de contraste séparés sont juxtaposés comme une mosaïque, et les mouvements accumulent des lignes individuelles et des images rythmiques pour générer un crescendo de son et d'activité. Chacune des deux parties commence par une musique lente et calme, puis finit par une explosion. Les rythmes sont soit répétitifs, sur des ostinatos statiques, soit très dynamiques, avec des accents sans cesse déplacés.
De plus, bien qu'il ait dit n'en avoir utilisé qu'une seule pour toute l’œuvre, il a transformé une douzaine de mélodies slaves provenant des anciennes festivités pour Le Sacre du printemps. La manière avec laquelle il a basé sa musique complexe sur de tels matériaux bruts est une manifestation extrême de la tradition nationale de laquelle il est issu

 

Présentation CPGE

Fiche de présentation de la CPGE Brémontier
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