ja_mageia

Accueil Activités Actualités Voyage à Lyon - Novembre 2022
Voyage à Lyon - Novembre 2022
Samedi, 17 Décembre 2022 09:16
Index de l'article
Voyage à Lyon - Novembre 2022
A quoi sert le plan de relance européen ?
Témoignages Photographiques
Toutes les pages

jecoLes deux promotions d’ECT se sont déplacées sur Lyon du 16 au 18 novembre 2022 pour participer aux journées de l’économie et faire une visite de l’EM Lyon. Nous avons pu assister à quatre conférences, vous pourrez en lire les comptes-rendus. Sylvie Jean, directrice du PGE de l’EM nous a reçus en nous faisant visiter son école puis en nous présentant les grandes lignes du programme grande école et de l’entretien très particulier lors des oraux de recrutement.

Vidéo Youtube du Voyage sur Lyon réalisé par Nada El Amrani (Promotion 2024) : https://youtu.be/PaKZRl-PPhI

Vidéo du voyage sur Lyon

QUELLES RÈGLES BUDGÉTAIRES POST COVID EN EUROPE ?

BOURSE DU TRAVAIL À LYON, Mercredi 16 novembre 2022

(Compte rendu rédigé par Lou Ameur - ECT1 - Promotion 2024)

Intervenants : - Agnès Bénassy-Quéré - Nicolas Carnot - Jérôme Creel - Paul De Grauwe - Philippine Robert (modératrice)

Pourquoi avons-nous besoin de règles budgétaires ? Nicolas Carnot : Le point de départ est de rappeler le fondement de ces règles : elles visent limiter le déficit et les dettes. Il y a des raisons spécifiques à l’existence d’une monnaie commune (l’euro) :

  • Stabilité de la monnaie : idée : éviter de se retrouver dans une situation où la politique monétaire finit par être subordonnée au financement de la politique budgétaire
  • Éviter de se retrouver dans situation de crise de la dette car cela crée un problème systémique à l’échelle de la zone.

Donc il y a de bonnes raisons de se donner des règles de prudence budgétaires communes pour prévenir des risques systémiques.

Quels sont les problèmes qui se posent avec le cadre budgétaire actuel ?

Paul De Grauwe en direct de Londres : Quelle discipline budgétaire dans la zone monétaire ? La discipline budgétaire est plus forte dans la zone euro que dans 2 pays anglo-saxons : États-Unis et Royaume Uni. L’augmentation de leur dette s’élève à près de 80% alors que dans la zone euro à moins de 30%. Il semble y avoir un effort de discipline plus élevé dans la zone euro même si celle-ci présente des pays problématiques (pays a « risques » Grèce, Portugal, Italie) Une situation remarquable étant donné que l’analyse traditionnelle nous disait qu’en étant membre d’une zone monétaire on a tendance à émettre trop de dettes publiques.

L’implication pour la gouvernance budgétaire - Quelques principes :

  • Les règles budgétaires ne doivent pas être intensifiées. Il faut faire confiance aux états membres pour le maintien de la soutenabilité de leur dette : ils ont fait preuve de discipline dans le passé (sauf la Grèce) et ils sont aidés par la contrainte monétaire.
  • Le paternalisme implique qui est dans les règles budgétaires actuelles (qui ont une caractéristique de Top down) doit faire place un système « bottom up ».

Ce système « Bottom up » peut se réaliser :

  • Il faut que chaque pays développe son propre parcours multi-annuel de soutenabilité de sa dette
  • Que celui-ci soit présenté à la commission, un dialogue transparent sera établi pendant lequel la commission formule ses commentaires et objection.

D’après Paul De Grauwe, il faut restaurer l’ordre démocratique dans les règles budgétaires.

Quelles sont les règles de stabilité et de croissance, donc les règles budgétaires ? Jérôme Creel : Les règles du déficit public : il doit être à 3 % du PIB et la dette publique d’un État doit être inférieur à 60 % de son PIB. Les états membres doivent converger vers l’équilibre budgétaire à moyen terme. Les états membres doivent respecter la règle du 20ème. Chaque année ils doivent réduire d’un 20ème l’écart entre le public et la cible de 60 % du PIB. Si un État membre est en situation de déficit excessif il doit améliorer son solde structurel de 1 demi-point de PIB potentiel chaque année. Quand les critères de Maastricht ont été décidés (dans lesquels figurent les critères de déficit à 3 % et deux têtes à 60 %), ils avaient une vision assez restrictive, étroite des bienfaits attendus de la politique budgétaire. Les pays s’attendaient à ce qu’en cas de crise(s), ils puissent laisser « filer » les déficits publics, qu’ils laissent jouer les stabilisateurs automatiques. Les règles définies lors du traité de Maastricht, sont caduques dans un monde qui croit un peu plus désormais dans l’utilité des politiques budgétaires. Cela sans compter les enjeux que la zone euro a, à relever désormais comme le verdissement de nos économies, la transition écologique, la digitalisation de nos économies… C’est une des raisons essentielles à la volonté de la commission européenne de refermer les règles.

Qu’est-ce que la Commission Européenne a proposé mercredi dernier ? La commission européenne, propose de simplifier les règles budgétaires :

  • Conserver les critères de déficit et de dette publique mais de remplacer la règle portant sur le solde structurel
  • Se débarrasser de la règle du 20e, et la remplacer par une règle portant sur les dépenses primaires.

Les dépenses primaires seront les dépenses des états. Sera déduit les charges d’intérêt sur la dette émise jusqu’à présent. On déduira également toutes les dépenses liées à l’indemnisation du chômage.

Les règles budgétaires peuvent avoir d’autres objectifs que ceux déjà évoqués ? Agnès Bénassy-Quéré :

Durant son temps de parole :

  • Dresse un portrait-robot de ce que pourraient être de bonnes règles
  • Dresse portrait-robot des objectifs qu’on pourrait avoir d’une réforme des règles budgétaires
  • Voir en quoi la proposition de la commission va dans ce sens ou non.

1er objectif d’une réforme c’est simplifier et rendre les règles plus transparentes, compréhensible par le citoyen.

Alors comment est-ce qu’on fait pour simplifier ? Objectif de réduction du ratio de dette sur PIB et d’une règle opérationnelle en dépenses. Les règles en dépenses sont bénéfiques pour la stabilisation économique mais ce n’est pas complètement dans la direction de la simplification. Une règle qui s’adapte aux situations des états membres, comme la règle du un 20ème est pour les pays à très forte dette impraticable, irréaliste car elle plongera les pays en récession. Avoir une règle qui est la même pour tous est satisfaisant mais pas crédible donc l’objectif est raté. La commission européenne se rapproche de l’idée du « bottom up » mais pas complètement car elle est tiraillée par certains états membres qui veulent absolument une règle égale pour tous. L’incitation à faire des investissements et des réformes, est un grand pas en avant par la commission européenne où les états vont pouvoir proposer des programmes d’investissement et de réformes.

Le pacte de stabilité et de croissance + les réformes ont une tendance à spécifier le système, rajouter des règles, ce qui a empilé de la complexité. Aujourd’hui il y a un mouvement de balancier qui est observé, les dernières propositions de la commission vont dans le sens d’un rééquilibrage entre le niveau européen et le niveau national. Les institutions indépendantes, n’ont pas vocation à se substituer aux politiques, ce n’est pas à elles de donner le degré d’ambition. Elles doivent faire plus que ce qu’elles font actuellement. Pour ce faire, elles peuvent faire 2 choses :

  • Évaluer techniquement de ce qui est proposé
  • Faire de la pédagogie, pour éviter les faux débats, mieux comprendre où se situent les vrais enjeux…

Le calcul du PIB potentiel est un exercice difficile : il peut être résumé en disant que c’est la croissance pluriannuelle à laquelle on s’attend en moyenne sur les cinq prochaines années La commission européenne propose un système d’incitation au sens où si les pays jouent le jeu, s’ils font les investissements prévus etc. ils ont le droit à un peu plus de marge de flexibilité. Les 4 intervenants sont d’accord pour dire qu’il faut assouplir les règles dans l’union européenne. La raison fondamentale est que depuis 2020 il n’y a plus de règles, on a suspendu le fonctionnement du pacte de stabilité et de croissance, pour faire face aux différentes crises.

Quelles sont les risques encourus avec des dettes de plus en plus importantes ? Le problème se pose quand plus personne ne veut acheter la dette. Il faut trouver des investisseurs surtout si les pays ne veulent pas tomber dans la situation où la banque centrale doit acheter leur dette. Les conséquences sont assez désastreuses, créer peut être un mixte d’austérité très brutal dans le pays concerné, les créanciers peuvent subir des pertes, et dans le pire des cas, cela peut conduire à remettre en cause l’intégrité même de la zone euro c’est une question qui est apparu dans le cas de la Grèce.



 

Présentation CPGE

Fiche de présentation de la CPGE Brémontier
Cliquer sur l'image pour télécharger la fiche de présentation.

Partenariats

Bordeaux EM



Vers les Ecoles

Suite...